5 alternatives à la "mise à nu" en classe de langue

Le débat est à la mode, et particulièrement dans la classe de langue où la fameuse "tâche finale" supposée clore une séquence — dans une conception réductrice de ce que l'on nomme "la perspective actionnelle" introduite par le CECRL — se réduit à cette seule invitation quand d'autres propositions seraient peut-être tout aussi ou plus appropriées.

Pour autant, le débat reste un outil pertinent à la fois quand il permet de creuser un problème, de se confronter à un ou des points de vue différents et de travailler l'argumentation mais, plus spécifiquement pour la classe de langue, quand il est l'occasion d'une prise de parole plus longue qu'en d'autres circonstances, et surtout d'une interaction tonifiée par une question légitimant la discussion, et, dans tous les cas, permettant d'apprendre.

Pour que le débat ait cette fonction, il est nécessaire de veiller à éviter les écueils récurrents qui se donnent à voir dans un certain nombre de propositions recueillies au fil de lectures et de recherches dans des manuels et sur des sites divers : l'intrusion dans la sphère privée, la sollicitation de l'opinion et non d'un point de vue argumenté, la focalisation sur des problèmes de société, le manque de "nourriture" pour alimenter la discussion, la conception binaire du débat — pour/contre — qui débouche trop souvent sur la mise en danger involontaire mais répétitive des personnes.

Je me propose donc, dans cet article, de présenter cinq alternatives à ce que j'appelle "la mise à nu" qu'une pratique un peu rapide du débat peut provoquer et qui constitue fondamentalement un obstacle à l'apprentissage.

Auteurs: 
Maria-Alice Médioni
Rubriques: