De la coopération... avec les apprenant.e.s

La coopération est à la mode. Elle est à l’ordre du jour dans l’Éducation natio­ nale et mise en avant par le management, avec le glissement qui devient maintenant habituel entre les termes « coopération » et « collabora­ tion ». La notion de « collaboration », souvent associée aux nouvelles technologies, est arrivée plus tardivement dans le domaine éducatif. Sans ignorer le débat terminologique, au GFEN, nous préférons la notion de « coopération » car co­ opérer a l’avantage d’être explicite : c’est opérer ensemble. On sait de quelle façon les mots et les concepts sont récupérés à des fins de manipula­ tion, comme le rappelle Mireille Cifali (2020 : 28), à propos du mot « bienveillance » : « Bien­veillance » est un mot que nous ne pouvons qu’ap­ précier. Hélas, lorsqu’un mot se généralise ainsi, du politique à l’entreprise, du développement per­ sonnel à l’éducation, du management à l’ensei­ gnement, cela indique probablement qu’il a de la peine à exister dans les pratiques quotidiennes ».

Mais ce que je voudrais développer ici c’est la coopération des enseignants, avec les appre­ nant.e.s et leurs familles, et particulièrement avec celles et ceux qui sont, non pas les plus fra­ giles, mais celles et ceux que l’école fragilise. Il semble que ce soit à cet endroit que résident un certain nombre de difficultés de taille, selon un bon nombre de recherches et d’ouvrages ré­ cemment publiés. J’en citerai, au fil de cet arti­ cle, quelques exemples qui permettent de corroborer les partis pris que nous mettons en œuvre au GFEN.

Catégorie: 
Articles publiés dans des revues scientifiques nationales avec comité de lecture
Editeur: 
GFEN
Revue / Ouvrage: 
DIALOGUE
Numéro: 
188
Pages: 
17-20
Dossier: 
Former .Se former dans les variétés du réel
Auteurs: 
Maria-Alice MEDIONI
Pièce jointe: 
Mots-clés: 
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