Peinture

J'aime, j'aime pas

In MEDIONI M.-A. (2005). L'art et la littérature en classe d'espagnol. Lyon : Chronique sociale (pp. 67-72

"Il faut trouver quelque chose qui leur plaise", dit-on souvent car, croit-on, la motivation en sera d'autant plus importante. Est-ce si sûr ? Comment trouver quelque chose qui plaise à tous, dans une classe de 20 ou 35 personnes différentes ? Et puis, n'est-on pas motivé aussi par la découverte de quelque chose de nouveau ?

Visite d'exposition : Francisco Sepúlveda

Francisco Sepúlveda est un artiste chilien qui réside à Lyon depuis 2 ans. Il a déjà exposé et va exposer dans différentes galeries lyonnaises et à l'occasion de manifestations culturelles — Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-Américain, entre autres —. C'est un "ogre joyeux"(1) dont l'œuvre multiforme — depuis les empreintes de plaques d'égout jusqu'aux grandes toiles aux couleurs éclatantes, en passant par les gravures et les sculptures — crée un univers magique.

La boda (Goya)

Un tableau bien célèbre de Goya, de la série des Cartones, cartons préparatoires pour la fabrique royale de tapis. Ce sont des scènes de genre. Ici, la noce se rend à l'église ou sort de l'église pour se rendre au banquet, par exemple.

Comprendre un tableau. Las Meninas de Diego de Velázquez

Les Ménines de Vélasquez… Comment nous “parle” aujourd’hui une telle œuvre? Quelles sont les réactions que des jeunes ou des moins jeunes peuvent éprouver face à ce tableau : admiration, fascination, indifférence ? Comment les dépasser ou en comprendre les raisons ? Comment en “percer le mystère”, non pas pour avoir la “réponse”, mais pour comprendre comment fonctionne ce qu’on a reconnu comme un chef-d’œuvre, et au-delà, apprendre à regarder autrement ?

Les Ménines, Don Quichotte. Pour eux aussi !

Enseignante depuis 25 ans en ZEP ou en zone réputée "difficile" (collège et lycée aux Minguettes, à Vénissieux), il a bien fallu que je me pose la question de comment faire rencontrer les grandes œuvres à mes élèves. En espagnol, nous n'avons que l'embarras du choix : nos manuels regorgent de textes littéraires devenus des mythes pour le monde entier ou de chefs d'œuvre de la peinture, aujourd'hui références obligées. Pour qui ? Certainement pas pour nos élèves, surtout quand ils sont d'origine populaire.

Les grandes œuvres… Tres de mayo (Goya), El crimen fue en Granada (Lorca)

La volonté de transmettre aux élèves le plaisir que l'on a éprouvé face à certaines grandes œuvres, me semble participer d'une grande générosité, sincère et sympathique. Malheureusement, la confrontation avec la "réalité" du terrain amène, bien souvent à "adapter" l'enseignement au "public" auquel l'on s'adresse.

Picasso. Normes et construction de soi

Il n'est pas facile de travailler sur Picasso avec des adolescents, voire des adultes. En classe
d'espagnol, j'ai souvent constaté un rejet presque total de son œuvre sous-tendu par des idées
reçues — "tout le monde peut faire ça"— et par une représentation de la norme, des normes, qui
empêche de regarder le travail d'un artiste que l'on reconnaît, par ailleurs, comme incontournable.
Le fait est que lorsqu'on parle de Picasso, on pense inévitablement à quelqu’un qui a entretenu un

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