Il y a une grande confusion sur ce que l’on doit faire en primaire. Au début, il s’agissait de sensibilisation, d’ouverture aux langues, idée portée par des chercheurs comme Claude Hagège : il souhaitait un vrai plurilinguisme, défendant l’idée de l’ouverture aux autres, de la compréhension des modes de faire, de penser et de dire, selon les cultures et les langues. Ces dernières années, nous sommes davantage face à un enseignement, ce qui complique tout. L’enfant les choses car l’enfant peut commencer une langue de son choix en primaire, mais ne peut sans pouvoir forcément la poursuivre dans le collège de son secteur au collège (il se peut que dans certains secteurs ce soit possible quand seul l’anglais est offert en primaire, donc je préfère être prudente dans mes propos) , parce que cette langue n’y est pas enseignée. Les parents jouent alors la carte de l’utilité, et choisissent l’anglais, ainsi renforcé de façon dramatique. Entendons-nous, je ne suis pas contre l’anglais, mais pour l’éventail des langues. Cette attitude a fermé la porte aux autres enseignements de langue en primaire.
Défendre la pluralité des langues
Catégorie:
Entretiens
Date:
Février, 2012
Editeur:
NATHAN
Revue / Ouvrage:
L'école aujourd'hui
Numéro:
26
Pages:
4-5
Dossier:
Langues en apprentissage-Maternelle-Elémentaire
Auteurs:
Marie-José Minassian
Pièce jointe: