Version longue de l'article publié sous le titre "Un leurre : la transparence" dans la revue Cahiers pédagogiques des CRAP.
De nombreux travaux1 ont mis aujourd’hui au jour les travers des pédagogies invisibles dénoncées par Basil Berstein2 : l’enseignant le mieux intentionné n’est pas toujours conscient du fait que les situations qu’il propose sont tellement chargées d'implicite qu'elles ne peuvent mener qu'à des malentendus. De là le développement d’une exigence portant sur l’explicitation qui serait garante d’une meilleure compréhension des attendus scolaires et de la réussite souhaitée pour les apprenants.
Il y a là, me semble-t-il, deux écueils d’importance : l’illusion de la transparence et le danger qui s’y rattache quand l’enseignant le plus attentif pense avoir fait le nécessaire et que si les apprenants ne savent pas s’en saisir c’est qu’ils pêchent par manque d’application, ou pire, ont des problèmes cognitifs.