In GFEN (2001). Repères pour une Education nouvelle. Enseigner et se former. Lyon : Chronique sociale (pp. 29-33)
Errare humanum est, l'erreur est humaine, dit-on communément, et bien pardonnable, de ce fait. Cette idée a fait son chemin à l'école mais ne s'est pas encore imposée au point de modifier la plupart des pratiques. Comme si l'erreur pesait d'un autre poids dans le domaine scolaire. On veut bien l'accepter, mais jusqu'à un certain point, comme un passage obligé, une contrainte inévitable (dont on aimerait bien pouvoir se passer), mais pas comme un point d'appui pour l'apprentissage.
N'allons pas trop vite : errare veut dire avant tout, errer ça et là, marcher à l'aventure ; puis dans un deuxième temps, faire fausse route, se fourvoyer, s'égarer, et au sens figuré, s'écarter de la vérité, être dans l'erreur, se tromper, se méprendre ; enfin, commettre une faute, faillir, pêcher par erreur. Il me semble que nous aurions intérêt à re-visiter cette idée à la lumière de ces différents sens.