J’ai enseigné l’espagnol pendant 14 ans en classes de G puis de STT au Lycée Jacques Brel à Vénissieux. Dans cet établissement de banlieue — aux Minguettes — les sections générales ont fermé les unes après les autres pour se réduire au minimum du fait d’une orientation des plus sélectives et d’une politique de bassin qui assignait, dans les faits, une spécialisation à l’établissement. Difficile, dans ces conditions, d’ “échapper” à ce genre de classes considérées par tout un chacun comme la voie de la réussite pour “ce genre d’élèves”. Je dis “échapper” car ne nous voilons pas la face, les élèves sont le plus souvent dans ces classes à l’issue d’un choix par défaut.Or ces élèves qu’on dit pénibles, sont surtout des jeunes qu’on met dans des conditions difficiles ; par là même on crée des contextes pédagogiques malaisés pour leurs professeurs. La prise de conscience de cet engrenage me paraît essentielle pour permettre un changement de regard susceptible de remobiliser élèves comme enseignants et de les engager dans une aventure commune : celle d’apprendre.
Enseigner l’espagnol en classes de STT
Catégorie:
Articles publiés dans des revues scientifiques nationales avec comité de lecture
Date:
Décembre, 2006
Editeur:
APEG
Revue / Ouvrage:
Cahiers Economie et Gestion
Numéro:
92
Pages:
35-37
Auteurs:
Maria-Alice Médioni
Pièce jointe:
Mots-clés: