Les paradoxes du Cadre
22-23-24-25 août 2011 à Vénissieux
La notion de cadre est centrale aujourd'hui dans le domaine de la didactique des
langues, à la fois dans le sens du cadre qui permet et favorise le travail, et sous la
forme du Cadre (CECRL) qui fixe les orientations générales pour l'apprentissage des
langues, leur enseignement, et leur évaluation.
Dans le cadre de la classe et celui de la formation, il y a des règles à construire pour
que l'apprentissage puisse se réaliser et qu'il n'y ait pas de confusion entre activité
intellectuelle et agitation ou simple exécution de tâches. Le cadre qui est celui de la
classe doit pouvoir offrir un climat de recherche, de questionnement et
d'argumentation qui permet de passer du "métier d'élève" à celui d'apprenant engagé
dans une véritable activité intellectuelle. Il doit également offrir une situation
d'apprentissage, porteuse de véritables enjeux d'apprentissage, eux-mêmes rendus
visibles pour les apprenants afin d'en faciliter l'appropriation. Dans le même temps,
offrir un cadre ce n'est pas cadrer car sinon, il n’y aurait plus d’activité, au sens
intellectuel du terme. C’est tout le paradoxe.
Parallèlement sur un plan institutionnel, le Cadre propose un certain nombre
d'orientations, de ruptures, qui définissent un autre cadre de travail pour les
enseignants. Sans pour autant préciser le comment de la mise en œuvre de ces
orientations, sur le terrain. Sacré paradoxe!
C'est à une réflexion sur cette notion de cadre/Cadre et ses paradoxes que cette
Université d'Eté du Secteur Langues du GFEN invite cette année. A-t-on besoin de
cadres et de quels cadres ? Pour quoi faire ? Quels en sont les enjeux et les limites ?
Comment peut-on y entrer pour pouvoir en sortir ? Quel nouveau contrat didactique à
construire et quelles pratiques nouvelles pour mobiliser élèves et enseignants dans le
projet d'apprendre et enseigner ?
