In MEDIONI M.-A. (2005). L'art et la littérature en classe d'espagnol. Lyon : Chronique sociale (pp. 36-41)
Ce poème de Octavio Paz fait partie de ces coups de cœur qu'un enseignant voudrait faire partager à ses élèves. C'est un poème très difficile pour des élèves, même en second cycle ou pour des étudiants de 1ère ou 2ème année, non spécialistes, à l'université. Même s'ils peuvent en comprendre les mots, ils sont loin d'en comprendre facilement le texte, les métaphores, les évocations…
Ce poème de Juan Goytisolo est un classique en classe d'espagnol. La situation proposée ici est une proposition pour enclencher l'imaginaire des contes pour enfants et rentrer dans la logique "à l'envers" du poète. Associé à un autre document sur la métamorphose de la sorcière traditionnelle en sorcière moderne, il peut donner lieu à un travail intéressant de création et de recréation pour les élèves débutants, avec utilisation de l'imparfait de l'indicatif
Ce court poème de Gabriel Celaya est bien présent dans les manuels d'espagnol. Trop souvent utilisé pour les formes verbales qu'il contient, il devient prétexte à une leçon de grammaire ou à des réemplois de l'impératif et du subjonctif. Il présente un intérêt important de mise en cohérence entre forme et contenu que l'on peut mettre en évidence dans un travail pour les élèves.
Un tesoro de Luis Rogelio Nogueras, "un petit bijou". Mais comment faire en sorte de faire "passer" cette beauté et l'émotion qu'elle suscite ? C'est particulièrement difficile ici, du fait, entre autres, de l'économie de l'écriture. Le narrateur évoque sa fille jouant au milieu du patio, parmi les fleurs qui poussent dans de vieux pots de terre et de conserve décolorés. Elle joue à retrouver un trésor dans un coffre enterré par un quelconque pirate. Plongée dans son univers, elle ne s'aperçoit pas de l'arrivée du narrateur.
Pourquoi travailler sur des calligrammes ? Sans doute parce que c'est une occasion de s'offrir un double plaisir, celui de la poésie et de la forme plastique que l'on donne au texte poétique. Au-delà du côté ludique que l'on peut mettre en avant, c'est aussi un travail sur un genre poétique fort ancien et sérieux qui nous a intéressées et aussi la question de la lecture qui est posée par ce type d'écriture.
C'est donc à la fois sur la réception et la production que cet atelier invite, en classe de LE.
La culture des enseignants d'espagnol, depuis longtemps déjà, les porte à ne pas séparer la question de la langue de celle de la civilisation, des œuvres d'art. C'est ainsi que les manuels d'espagnol proposent des documents authentiques — tableaux de Picasso, de Miró ou de Goya, poèmes de Lorca ou de Machado, etc. — qui peuvent être des supports à la pratique de la langue dès les premières semaines d'apprentissage. Les goûts personnels, les passions de l'enseignant transparaissent, tout autant que ses objectifs linguistiques, dans le choix des documents qu'il propose à ses élèves.