In MEDIONI M.-A. (2005). L'art et la littérature en classe d'espagnol. Lyon : Chronique sociale (pp. 67-72
"Il faut trouver quelque chose qui leur plaise", dit-on souvent car, croit-on, la motivation en sera d'autant plus importante. Est-ce si sûr ? Comment trouver quelque chose qui plaise à tous, dans une classe de 20 ou 35 personnes différentes ? Et puis, n'est-on pas motivé aussi par la découverte de quelque chose de nouveau ?
À ces premières remises en question de l'évidence énoncée au début, vient s'ajouter ce principe essentiel de notre action en tant qu'enseignant : notre objectif c'est de les emmener ailleurs, hors d'eux-mêmes, au-delà de ce qu'ils sont, dans le moment présent, pour les faire accéder à ce qu'ils peuvent être. C'est là le but de toute éducation.
Pour autant, cela ne doit pas se faire dans la violence, dans la négation de ce qu'ils sont, de ce qu'ils aiment, de ce qu'ils connaissent, bien au contraire. La démarche J'aime, j'aime pas , qui peut être proposée tout autant en collège qu'en lycée ou en formation, permet justement de faire ce cheminement de là où je suis vers autre chose vers quoi je ne serais certainement pas allé tout seul.