Version longue d'un article publié sous le titre "Des groupes de travail… pour se construire des compétences", dans le HS numérique n° 18, des Cahiers pédagogiques des CRAP.
La notion d'aide est à l'ordre du jour : aide aux devoirs, aide individualisée, groupes de soutien, groupes d'aide, groupes d'entraide, etc. On peut s'interroger sur la prolifération des structures mises en place dans et hors l'école, destinées à pallier un certain échec des pratiques d'enseignement traditionnellement en vigueur. On multiplie les formes d'intervention individualisées en prenant acte de l'impasse dans laquelle se trouve l'Ecole aujourd'hui, mais en faisant comme si d'autres approches dans la façon de mettre une classe en activité intellectuelle n'existaient pas ou ne méritaient pas d'être approfondies.
Je suis pour ma part convaincue qu'il faut utiliser des formes d'aide variées pour intervenir de façon plus pointue sur ce qui fait difficulté ou obstacle, mais que, d'une part, on ne peut pas tout résoudre grâce à cela, que c'est loin d'être la panacée, et que, de toutes façons, elles ne peuvent en aucun cas se substituer à un autre type de travail, en classe complète. D'autre part, elles peuvent avoir des effets pervers, en ne pointant que les problèmes et en mettant les élèves qui connaissent quelques difficultés dans une plus grande dépendance.
Néanmoins, pour avoir créé des groupes d'entraide, y avoir travaillé avec d'autres et pour avoir pratiqué des formes d'aide individualisée, je voudrais faire part ici à la fois d'une expérience et de quelques réflexions en la matière.
