Un tableau bien célèbre de Goya, de la série des Cartones, cartons préparatoires pour la fabrique royale de tapis. Ce sont des scènes de genre. Ici, la noce se rend à l'église ou sort de l'église pour se rendre au banquet, par exemple. Le peintre saisit la scène de la promenade dans un décor impressionnant qui encadre la galerie de portraits : el indiano — le nouveau riche qui a fait fortune en Amérique — d'une laideur repoussante, qui essaie de retenir sa jeune épouse qui fuit en avant, le menton levé et les mains serrées sur son ventre ; les commères et compères invités qui ironisent sur ce mariage si peu assorti ; les enfants autour du musicien ; le personnage vêtu de clair —le père de la mariée, le témoin ? — qui essaie de dynamiser tout ce beau monde (?) ; un "gavroche" perché sur une charrue qui encadre la scène à gauche, alors qu'à droite, c'est un vieillard chenu, s'appuyant sur un bâton qui la ferme ; etc.
L'objectif c'est de faire percevoir la structure du tableau et le rôle de chacun des personnages, au service d'une intention de la part du peintre : critique des mariages arrangés, d'une société décadente et condamnée par une nouvelle génération qui s'éveille ?