"Clandestino" et "De igual a igual". L'immigration en chansons

Le point de départ, c'est une chanson — Clandestino de Manu Chao — que presque tous les
jeunes — et moins jeunes — connaissent bien et qu'ils ont demandé d'"étudier" pendant
longtemps, même si l'intérêt s'est un peu émoussé depuis quelques années. Elle présente une
question vive qui se prête bien au débat et fait l'objet, dans les manuels et autres sites consultés,
d'une reconstitution de type "texte à trous" suivie d'une exploitation sous la forme d'un débat sur
le thème de l'immigration, notamment clandestine.
La pratique qui suit renverse l'approche puisqu'elle propose de partir du point de vue du
protagoniste et de son environnement pour mieux entrer dans la chanson de Manu Chao, puis de
contraster cette vision du clandestin avec celle portée par un autre artiste, moins connu en France,
León Gieco . La première a connu un franc succès et reprend les clichés ordinaires sur la question
— le clandestin venu par la mer, l'aspect illégal, le travail au noir, la drogue — la deuxième, en
revanche, évoque la colonisation, l'exploitation et la complicité de l'occident avec les dictatures,
mais aussi l'asile proposé par les pays latino-américains aux exilés européens et l'égalité entre les
hommes.
Cet atelier peut être proposé dès la fin du niveau A2, tout au moins dans sa première partie et en
proposant des documents accessibles. La deuxième partie peut être proposée, telle qu'elle est
présentée ici, à des niveaux plus avancés : on mettra l'accent sur des aspects différents suivant
l'outillage des élèves.

Auteurs: 
Maria-Alice Médioni
Pièces jointes: