regard critique

I, Daniel Blake de Ken Loach

Un film de Ken Loach (2016), Palme d'Or au festival de Cannes, qui raconte le parcours ubuesque de Daniel Blake face à une administration dénuée de toute humanité dont les seules préoccupations semblent être de remplir des formulaires et de punir les pauvres plutôt que de leur prêter secours. Malgré tous ses efforts, son refus de céder devant les innombrables obstacles, et sa dignité, Daniel Blake meurt avant d'obtenir la reconnaissance de son bon droit.

Eramos pocos, de Borja Cobeaga

Joaquín, que sa femme vient de quitter, décide d’aller rechercher, avec son fils, la grand-mère abandonnée à l’asile pour qu’elle s’occupe de la maison. Peu à peu le doute s’installe : n’y a-t-il pas erreur sur la personne ? Un quiproquo que sans doute personne n’a intérêt à lever…
Au delà de l’humour et du problème de société abordé — la famille, la place des personnes âgées — la construction de ce court métrage de Borja Cobeaga et les procédés mis en œuvre par le cinéaste sont particulièrement subtils et méritent qu’on s’y attardent.

Bread and roses, de Ken Loach

Bread and roses s’inscrit dans la production d’un cinéma social et politique de Ken Loach, mais cette fois-ci hors des frontières britanniques. Il s’agit toujours d’un cinéma militant qui s’intéresse aux exploités, en l’occurrence les immigrés latinos installés en Californie, plus précisément dans le film, à Los Angeles.

Little Miss Sunshine, de Valérie Faris et Jonathan Dayton

Little Miss Sunshine est un film étatsunien qui aborde différents thèmes – le culte de la réussite, la solidarité, le rêve, la norme, la sexualité, la vérité, le mensonge, etc. – avec drôlerie, certes, mais aussi avec pertinence et acuité, voire avec un brin d'impertinence. C'est justement ce foisonnement et ces qualités qui rendent difficiles les choix en termes de séquences et d'axes de travail à privilégier avant d'aller voir le film, pour pouvoir jouir
entièrement du plaisir de la découverte au cinéma.

El Bola. Le cinéma pour dire, (s’) engager et (s’)émouvoir

Ce film de Achero Mañas raconte l’histoire d’un enfant, Pablo qui va se lier d’amitié avec
Alfredo, un nouvel élève qui arrive dans sa classe. La rencontre avec la famille de son ami, tolérante et ouverte, va bouleverser complètement la vie de Pablo : il prend conscience de l’horreur de sa situation d’enfant battu et trouve la force et le courage d'y mettre un terme.

Le film de Achero Mañas a pour thème la maltraitance. Cependant, l’atelier ne traitera pas tant de la maltraitance que de la manière dont le réalisateur la met en scène cinématographiquement.