In GFEN (2002). (Se) construire un vocabulaire en langues. Lyon : Chronique sociale (pp. 111-115)
Pour permettre d'accéder à la compréhension d'un texte ou de tout autre document, on peut aussi poser des questions… à condition que ce soient des questions préalables, mises à la connaissance des élèves avant même le document à étudier.
Les questions posées sur le texte, après que les élèves en ont eu une lecture oralisée par l'enseignant, à livre ouvert ou fermé ou après une lecture silencieuse faite par eux-mêmes, et destinées à faciliter la compréhension, ne débouchent pas forcément sur l'objectif recherché. En effet, elles favorisent les élèves rapides en lecture, et ayant déjà un certain nombre de compétences dans la langue, qui seuls, peuvent répondre rapidement et précisément aux questions posées. Elles ne sollicitent pas l'élaboration d'hypothèses et la mise en questionnement des élèves eux-mêmes. De plus, ces questions font beaucoup appel à la mémoire et leur enchaînement ne permet pas toujours d'aller rechercher l'information demandée ou de revenir en arrière dans le texte pour vérifier ou préciser.
Pour pallier ce genre d'inconvénient, il suffit de changer l'ordre des choses, de donner les questions avant et non pas de les poser après. L'ensemble des élèves aura ainsi plus de chances d'accéder rapidement à une première compréhension globale et de pouvoir poursuivre le travail d'analyse plus fine. Ces questions préalables seront fabriquées par l'enseignant de telle façon qu'elles obligent à une écoute ou à une lecture active. Il aura donc à faire un travail en amont pour repérer les enjeux du texte ou du document, les éléments nécessaires à sa compréhension.